A-Gouvernance du risque et développement

 

Comment atteindre les objectifs du millénaire sur un continent oû la vulnérabilité des territoires et celle des populations reste méconnue
Gouvernance du risque et intégration d’une politique globale de gestion de risques dans un cadre stratégique de développement durable en Afrique

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A.Kader Touré
Continent aux risques multiples et sans moyens de protection propres, l’Afrique, offre de nos jours, l’un des tableaux les plus sombres en matière de politique globale de protection des personnes et des biens, de planification et d’organisation en matière de prévention et d’intervention face aux catastrophes. En effet, les populations très souvent livrées à elles-mêmes, font quotidiennement face à des évènements ou autres situations de crise qui atteignent une gravité et une ampleur hors de l’ordinaire. Inondations, effondrements de structures, feux de marchés publics ou de forêts, accidents routiers ou ferroviaires, catastrophes aériennes, naufrages, affections parasitaires, maladies chroniques et autres menaces pesant sur les productions agricoles, pour ne citer que ceux-là, sont les lots quotidiens de situations auxquels les populations vivant sur ce contient doivent faire face. Sans oublier bien évidemment, le VIH Sida, la sècheresse, la famine, les crises sociopolitiques ainsi que les guerres civiles avec leurs cortèges de personnes déplacées ou réfugiées. Face à cette permanence de risques et de réalités qui constituent de fait un facteur compromettant pour les efforts de développement sur un continent où la vulnérabilité aussi bien des populations que des territoires reste généralement méconnue à plusieurs endroits, il reste évident que si aucun virage n’est observé d’ici peu,  plusieurs pays africains ne pourront répondre présent au grand rendez-vous de l’an 2015 : celui de l’appréciation à mi-parcours de l’atteinte des objectifs du millénaire et de développement durable.
En effet, nul n’ignore de nos jours, que la sécurité des personnes, la protection des biens et de l’environnement ainsi que la prévention des catastrophes et autres crises sociopolitiques demeurent, des enjeux capitaux dans les perspectives de développement durable. Toutefois, au regard de la question de responsabilité ou mieux de gouvernance du risque sur le continent, l’on est emmené un temps soit peu, à se poser la question de savoir si les efforts fournis par la communauté internationale pour sortir certaines populations de la pauvreté sur le continent en valaient vraiment la peine. Ce d’autant plus que la plupart des projets de développement soutenus par ces partenaires internationaux ne font généralement pas l’objet en amont, d’études approfondies des risques qui pourraient les compromettre. Le cas d’ailleurs du séisme qui vient de survenir en république d’haiti en ait une parfaite illustration de cette problématique.
Au-delà de ce constat, une préoccupation de taille réside fort malheureusement aussi dans le fait, que la notion de réduction de risques ou de prévention de catastrophes ne soit pas encore perçue comme une orientation possible des politiques de développement dans la plupart des pays émergents. Cette affirmation est d’autant plus réaliste dans la mesure où les autorités gouvernementales en général ne sont pas prêtes à s’engager dans des reformes d’envergure. Surtout, lorsqu’il s’agit de projets visant l’aménagement des territoires à des fins de prévention de catastrophes, de protection des personnes ou des biens ou encore de réduction de risques. Un tel état de fait nous emmène d’ailleurs à reformuler cette question poser sur le net : s’il est inéluctable que pour les pays dits émergents, la survenue d’une catastrophe puisse remettre en cause tout processus de développement, que celui-ci soit initié directement par les communautés concernées ou avec le soutien de partenaires internationaux, une telle situation n’aura-t-elle plutôt pas tendance à faire régresser les populations à des niveaux de pauvreté inférieure et mettre à néant tous les efforts déjà consentis ?
Pour répondre à une telle intérrogation qui se pose à nous comme une véritable équation à plusieurs inconnues, notre avis, serait, que la recherche de solutions puisse tout d’abord débuter par une analyse objective de la volonté réelle des partenaires en présence à soutenir les processus de développement dans les pays les moins avancés. À priori donc, il sera question dans une perspective de recherche de solutions à la problématique posée plus haut, d’engager une réflexion au plus haut niveau. Avec notamment pour point d’inflexion, la question de l’intégration d’une politique globale de gestion de risques dans un cadre stratégique de développement durable. Une telle démarche à notre avis , si elle est initiée dans un cadre réglementaire de gouvernance du risque, pourrait ainsi contribuer dans un premier temps à briser le cercle de vulnérabilité déjà établi et dans un second temps, à soutenir l’effort de lutte contre la pauvreté en permettant de mieux orienter les programmes de coopération et de développement dans les pays émergents. Surtout lorsqu’on a conscience du fait que consolider l’existant est plus simple et moins coûteux que reconstruire.
Cela dit, avant d’investir dorénavant dans des projets de coopération internationale visant le développement ou encore de les soutenir, il importera désormais aux partenaires internationaux du continent, de prendre en compte les vulnérabilités qui peuvent les remettre en cause. L’objectif visé par une telle proposition étant bien entendu, de permettre aux différents acteurs de s’assurer que des conditions minimales de sécurité soient remplies afin de pouvoir mener à bien tout bon projet de développement.
Bienvenue
Abdel Kader TOURÉ
Spécialiste en gestion des risques,
urgences médicales et protection civile
Conseiller en planificateur de mesures d’urgence
sanitaires, biotechnologiques, environnementales,
industrielles et transport de matières dangereuses

Fondateur de l’ONG APPEB Afrique

Contacts : 225-02-15-13-43 / 57-82-08-97 / 46-48-52-05

kadertoure@bell.net

10 Réponses to “A-Gouvernance du risque et développement”

  1. Mohamed Abderrahmane Hamane Says:

    Je veux avoir des infos de votre expérience car je suis d’une ONG créée tout ressemant et je veux travailler sur le secourisme et le développement durable en Mauritanie

    • kaddertoure Says:

      Merci pour votre intérêt à nos activités. Parler de notre expérience revient à égrener tout ce que nous avons posés comme action sur le terrain depuis plusieurs années, ce qui n’est pas évident. De plus, nous ne faisons pas du secourisme en tant que tel mais plutôt de la prévention. Nous vous conseillons de prendre attache avec la Croix Rouge de votre pays qui pourra mieux vous outiller dans le domaine du secourisme.

  2. françois leriot Says:

    bjr,veuillez nous faire parvenir votre adresse postale.exchange.safaids@gmail.com,ou nous appelez +447045735443.Merci

  3. kouame arthur Says:

    je voudrais avoir des infos sur votre structure, car je suis dans une structure de ong jve-ci et actuellement je veux travailler sur les risques de catatastrophes naturelles en Côte d’ivoire.

  4. TOSSOU SERGE Says:

    BJR MR.Jes suis emerveillé par votre article car vous avez parfaitement raison.c’est le meme probleme qui se pose dans mon pays le bénin et je pensais pouvoir créer de concert avec mes camarades étudiants une agence de prévention et de gestion des risques et je pense que des conseils venant de vous me serait d’une grande utilité.MERCI d’avance

  5. Anouar Says:

    Les afriquains vivent avec le slogon: La vie sans risque n’a pas de gout. Quand un continent est pié par le monde entier, il ne peut pas s’en sortir! La pauvreté reste la grande cause de tout ce qui s’abbat sur nos têtes et c’est seulement à cause de l’occident! Car les catastrophes naturelles, personnes ne sais les bloquer…

  6. kouamé Says:

    Bonjour mr Kader je suis ravis de rencontrer votre site qui nous parle de votre activité très importante .En effet nous sommes une jeune association des professionnels de santé pour la prévention des risques cardiovasculaires en cote d’ivoire et nous voudrions obtenir votre partenariat afin de bénéficier de vos conseils .Merci de nous contacter
    0022508570230

  7. adebo Says:

    Je suis titulaire d’un baccalauréat.
    Je suis à sakete un village du BENIN.
    Nous avons quelques problèmes aux j’ai maintes solutions mais pas des moyens ainsi je désire de vous des aides.

    Dans mon village nous avons des terre cultivable mais la non mécanisation de l’agriculture au bénin rend impossible le travaille de terre nous avons besoins de votre aide.
    nous ne demandons par beaucoup de chose nous voulons qu’un motoculteurs pour lancer quelque activités agricole entre jeunes visant à réduit considérablement le prise des denrées de première nécessité qui coûtent très chère qui ne permet pas beaucoup de famille de se nourrir à leurs faim.
    Nous comptons sur votre générosité et nous espérerons de votre côté la résolution de ce problème humanitaire qui vise à sauver des vies
    Tel: 66052192

  8. Yéo M. Says:

    Cher M.Toure

    J’ai pris le temps de lire votre article intitulé Analyse climat Afrique portant sur l’après Copenhague et dans lequel, vous posons les questions suivantes:

    – À quoi servira donc cette aide si tel est, qu’on se trouve dans un contexte où l’attachement continu aux valeurs traditionnelles de même, qu’une absence manifeste de volonté politique d’œuvrer au développement de stratégies de participation visant l’implication des acteurs de la société civile dans l’élaboration des décisions en les associant à la construction des choix collectifs ne nous permettent pas de parler de gouvernance du risque ?

    – À quoi servira donc cette aide, si que la notion de réduction de risques ou de prévention des catastrophes en marge de la problématique que pose les changements climatiques, n’est pas encore perçue comme une orientation possible des politiques de développement sur le continent ?

    -À quoi servira donc cette aide si au niveau des partenaires internationaux au développement de l’Afrique, le cycle de vulnérabilité ainsi que les risques déjà existants et qui nous rendent continuellement dépendant de l’aide international, ne sont pas pris en compte comme éléments compromettants dans la mise en œuvre de grands projets de développement ?

    Quelles sont vos réponses a ces intérrogations? Merci de me répondre.

    M. Yéo

    • A.K.T Says:

      Bonjour et merci a M.Yeo pour son intervention. Pour la suite a sa requête, je vous invite a visiter la page consacrée a Questions-Réponses.

      Bien a vous.

      A.K.T

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